Après l’étude de l’anatomie et de l’analyse du mouvement humain, Olivier Lambinet démarre ses recherches formelles sur les défigurations faciales issues de guerres et conflits. Il les rapproche ensuite à la fabrique de l’image au sein des différents peuples et civilisations tout en réalisant une vaste synthèse des techniques picturales, depuis les Primitifs Flamands jusqu’aux artistes contemporains.
Il aboutit ainsi à un nouveau style esthétique, la transfiguration où il met en avant le changement physique de l’individu. Il la développe par des approches personnelles de la figure humaine en dessin, dont la dominante est le travail de maîtrise du trait au feutre et fait écho à la figuration graphique en architecture.
La peinture à l’huile sur toile ou bois préparé à l’ancienne constitue son autre médium. Elle se révèle autant par un jeu d’ombres et de lumière que par la présence d’opalescences et vélatures dans les rehauts, caractéristique significative de ses tableaux.
Différentes lignes de travail sont alors explorées et développées comme la figuration hybride, la déstructuration figurative ou les dissociations figuratives. Elles mettent en avant les notions de nature des objets ainsi que celles d’identités de l’individu.
De nouvelles esthétiques sont par ailleurs en projets avec des recherches sur la structure de la matière et l’adaptation à de multiples supports.
L’ensemble de son esthétique, tant conceptuelle qu’existentielle, met la représentation du corps au centre de son univers pictural et place Olivier Lambinet de manière atypique dans le champ des propositions artistiques contemporaines. Il entre ainsi autant en concordance avec les interrogations de l’époque actuelle qu’avec les réflexions sur les progrès futurs.